Ajouter de l’iode à votre aquarium récifal peut être accompli de plusieurs façons. Mais avant de voir la façon de l’ajouter, il convient de noter qu’il n’y a pas d’accord à 100% pour savoir si l’iode devrait ou non être ajouté. (J’avoue avoir encore des doutes mais vu le temps passé sur cet article il était temps de vous le partager et au besoin il évoluera encore comme souvent pour mes articles) L’ajout d’iode s’avère bénéfique pour les coraux mous. Cet ajout vient aider à la calcification des coraux durs et permettre aux crustacés de muer correctement. L’iode peut également être utilisé comme “bain” ou “traitement” car il possède également des qualités antiseptiques. Mais ceci est une utilisation anecdotique.
Cet article est issu de beaucoup de lectures et traductions rassemblés dans cet article que j’espère cohérent et accessible.
Quelques faits sur l’iode:
- L’iode fait partie de la famille des composés halogènes.
- L’iode est communément trouvé comme I2.
- En tant que liquide, il est d’une couleur gris terne.
- L’iode biodisponible est l’ion iodure I-.
- L’iode n’est que légèrement soluble dans l’eau, mais (comme beaucoup) il préfère l’alcool. (je vous vois venir mais non ce n’est pas une bonne excuse pour acheter de l’alcool)
- L’iode est volatile et devrait donc être dosé quotidiennement et non hebdomadairement.
- En raison de ses propriétés chimiques, l’iode est un antiseptique
Un article Wikipedia est très complet sur l’Iode : https://fr.wikipedia.org/wiki/Iode
Iode dans l’océan
L’iode dans l’océan prend une grande variété de formes, à la fois organiques et inorganiques, et les cycles de l’iode entre ces différents composés sont très complexes et constituent toujours un domaine de recherche actif. La nature de l’iode inorganique dans les océans connue depuis des décennies. Les deux formes prédominantes sont l’iodate (IO 3 – , avec l’iode au centre et trois atomes d’oxygène liés un peu en forme de pyramide) et l’iodure (I – ). Ensemble, ces deux types d’iode totalisent une concentration habituelle d’environ 0,06 ppm d’iode. Dans l’eau de mer superficielle, l’iodate est généralement la forme dominante avec des valeurs typiques d’iodate comprises entre 0,04 et 0,06 ppm d’iode. De même, l’iodure est habituellement présent à des concentrations plus faibles, généralement de 0,01 à 0,02 ppm d’iode
Iode Organique
Les formes organiques de l’iode sont celles dans lesquelles l’atome d’iode est lié de manière covalente à un atome de carbone, tel que l’iodure de méthyle, CH 3 I. Les concentrations des formes organiques (dont les molécules sont nombreuses) ne sont reconnues que par les océanographes . Dans certaines zones côtières, les formes organiques peuvent représenter jusqu’à 40% de l’iode total, et de nombreux rapports antérieurs sur les composés organo-iodés étant négligeables peuvent être incorrects.
Conversion de l’Iode
Toutes ces formes peuvent être interconverties (je n’ai pas trouvé le bon mot) dans les océans. Le phytoplancton, par exemple, absorbe l’iodate et le transforme en iodure, qui est principalement, mais pas complètement, libéré. Un groupe de recherche a suggéré que l’iodate, ressemblant chimiquement au nitrate, est absorbé par les mêmes voies et est converti en interne. Ce procédé est assez rapide pour que, dans un bac étudié, le phytoplancton puisse convertir tout le iodate présent en iodure en un mois. Le iodate est également converti en iodure par les bactéries dans les environnements à faible teneur en oxygène des océans.
Absorbtion de l’Iode
Les algues marines peuvent également absorber l’iodure directement, et le font apparemment préférentiellement au-dessus de l’iodate. Ce processus peut, en fait, être un moyen primaire d’épuiser l’iodure des aquariums, mais cela reste a démontrer.
Il y a aussi des transformations abiotiques (non biologiques) qui se produisent dans les océans, l’iodure étant potentiellement oxydé en iode. Ces processus abiotiques ne sont probablement pas les facteurs déterminants de la spéciation de l’iode dans les océans, mais les processus biologiques prédominent. Dans les aquariums marins qui utilisent des oxydants forts tels que l’ozone ou même des stérilisateurs UV pouvant favoriser l’oxydation, ces facteurs abiotiques peuvent prédominer.
Les “produits” pour ajouter de l’iode
Bien entendu on les retrouve en supplément d’iode préparé commercialement (Prodibio, seachem, aquaforest, etc ….) mais aussi en composés chimiques :
- La solution de Lugol
- Teinture d’iode principe actif de La bétadine (un article complet sur ce cas particulier)
- Iodure de potassium
- Iodure de sodium
Les types d’iode que vous pouvez utiliser en aquarium marin
Les supplémentations d’iode disponibles dans le commerce utilisent généralement de l’iodure de potassium et plusieurs d’entre eux utilisent un composé chélatant tel que l’EDTA. Une accumulation d’EDTA peut être nuisible à votre récif. Je ne vais pas les lister pour des raisons évidentes mais soyez prudents.
La solution de Lugol est composée de 5% de KI et de 10% de I2 en masse, Le tout dissou dans de l’eau osmosée. La préparation maison est très économique (j’ais acheté la poudre il y a 6 ans et depuis j’ai du Lugol en permanence.). Une bouteille commerciale peut durer six mois et coûter 10 €. Une boite de poudre de Lugol coûte environ 15 € et vous fournira de l’iode presque à vie. La solution de Lugol peut cependant poser quelques problèmes, comme je le dirais un peu plus loin dans cet article.
L’iodure de potassium (KI) et l’iodure de sodium (NaI) peuvent être traités ensemble. Généralement, une solution à 5-10% de l’un d’entre eux est préparée et dosée pour des ajouts dans l’aquarium. Ces solutions vont se dissocier en l’ion positif K + ou Na + et l’ion Iodure I-.
La teinture d’iode est I2, composé l’alcool et l’eau. L’alcool est utilisé pour maintenir l’iode dissous dans la solution. Teinture d’iode est la méthode la moins recommandée pour ajouter de l’iode à votre aquarium, il peut par contre être utilisé pour préparer des “bains” d’iode.
Quelle quantité d’iode utiliser
En Récifal on recherche une concentration d’iode de 0,02 à 0,04 ppm d’iode dans l’eau. Il est généralement recommandé d’utiliser des solutions diluées de KI ou de NaI, des solutions à 5-10%. Les préparations commerciales d’iode n’ont pas besoin d’être diluées, elles sont très diluées de toute façon. La solution de Lugol peut être diluée en utilisant simplement 1/4 de Lugol et 3/4 d’eau (en volume).
Prévenir le surdosage.
Sur doser l’iode peut avoir des conséquences graves sur votre population, car c’est à la fois un oxydant puissant et un bactéricide. En d’autres termes, si vous ajoutez trop d’iode, vous pouvez tuer votre aquarium. Si vous pensez avoir besoin d’Iode les produits commerciaux sont très dilués pour réduire le risque. Si vous utilisez du Lugol maison il faut faire attention aux dosages. Je déconseille la teinture d’iode a cause de l’alcool.
Qu’arrive-t-il à l’iode dans l’aquarium ?
Encore une fois, je voudrais mentionner que l’ion iodure (I-) est considéré comme le plus biodisponible des formes d’iode. Le Dr Marlin Atkinson a présenté ses découvertes à WMC et a indiqué que KI était la formule la plus bénéfique d’ajout d’iode par rapport à la solution de Lugol en raison de la concentration en I2 dans le Lugol.
Le cas I2
En ce qui concerne le cas I2. I2 se décomposera en I- et IO3- avec plusieurs intermédiaires qui ne sont pas importants car ils sont de courte durée. L’ion iodate (IO3-) est préoccupant. C’est le petit gars qui peut s’accumuler dans votre système captif, pas le I2. Il y a une enzyme qui peut convertir l’IO3 en I, ce qui résout le problème. Cependant, l’enzyme est appelée nitrate réductase et dans de nombreux cas, les aquariums sont surchargés de nitrates, et ne peuvent donc pas effectuer la conversion IO3- === >> I-. Cette enzyme se trouve dans les organismes photosynthétiques. L’ion iodure (I-) est considéré comme biodisponible lorsque l’ion iodate (IO3-) ne l’est pas.
Bénéfice des zones anixiques
Les zones anoxiques dans votre aquarium (à l’intérieur de la roche, sous le lit de sable, sous un plénum pour les DSB ou Jaubert) peuvent fournir un mécanisme pour convertir l’iodate en ion iodure en théorie. Il est donc tout à fait possible que certains aquariophiles qui utilisent du Lugol avec de bons résultats aient la possibilité de réaliser cette conversion. D’autres malheureusement iront vers une accumulation d’Iodate dans le système.
Iodure
L’ion iodure est la forme désirable d’iode, et c’est ce que nous voulons mettre dans nos aquariums. Les ions iodures sont considérés comme nécessaires pour la calcification des coraux durs, la santé générale des coraux mous et la mue chez les crustacés.
Oidine
I odine est une composante de l’eau de mer qui a longtemps capté l’intérêt des aquariophiles marins. Il existe de nombreux suppléments commerciaux d’iode destinés aux aquariums, et beaucoup de commentaires sur ce qu’il est censé être bon (crevettes, Xenia, champignons, coraux mous en général, macroalgues, etc.). D’autres expriment l’opinion que la supplémentation est inutile et peut-être dangereuse.
La plupart des aquariophiles ne sont pas sûrs que la supplémentation aide à quelque chose, On trouve donc des gens qui dosent de l’iode “juste au cas où” et ceux qui ne le font pas.
Toxicité et autres propriétés de diverses formes d’iode
Les diverses formes d’iode ont des propriétés chimiques très différentes et ne doivent pas être confondues. En plus des trois formes mentionnées ci-dessus, les aquariophiles rencontrent fréquemment de l’iode moléculaire (I 2 ). La solution de Lugols, par exemple, contient un mélange de I 2 et I – . C’est la forme I 2 en particulier qui est à la base de la croyance répandue que l’iode est “toxique”. La forme I 2 , et cette forme en combinaison avec d’autres formes, est un puissant agent antibactérien qui a longtemps été utilisé pour la désinfection. Les formes inorganiques naturelles (iodure et iodate) ont peu d’activité antimicrobienne.
Malheureusement, il n’y a pas beaucoup de données sur la toxicité disponibles pour aucune de ces espèces d’iode sur les organismes marins. Les aquariophiles ne savent pas exactement à combien les niveaux d’iodure et d’iodate peuvent monter avant de devenir problématiques. La croissance du phytoplancton n’est apparemment pas inhibée à des niveaux d’iode allant jusqu’à 1,3 ppm d’iode (l’iodure fabriqué à partir de l’iodate étant probablement élevé) . Il y a peu d’interaction entre le traitement de l’iode et l’activité métabolique de la croissance cellulaire. Plusieurs espèces de phytoplancton se sont révélées non inhibées par l’iodure et l’iodate à plus de 12 ppm, bien que l’iodure (mais pas l’iodate) ait commencé à inhiber une espèce ( C. antiqua ) à des niveaux inférieurs à environ 0,13 ppm.
Qui utilise l’iode:
Les Algues
La présence de grandes quantités d’iode dans diverses espèces d’algues marines est connue depuis près de 100 ans. Certaines espèces peuvent contenir presque 1% d’iode (100 000 ppm) en poids sec. L’iode est fortement concentré par toutes les macroalgues, y compris les Rhodophyta (algues rouges), les Phaetophyta (varech et autres algues brunes) et les Chlorophyta (algues vertes). Il y a, cependant, de grandes différences dans la quantité d’iode contenue dans le tissu de macroalgues en fonction des espèces. Beaucoup de ces espèces sont d’intérêt pour les aquariophiles marins, soit comme nourriture pour le poisson, ou parce qu’ils sont cultivés dans leurs aquariums.
Une concentration variable
La quantité d’iode présente dans ces macroalgues varie considérablement avec la saison, la température de l’eau, la profondeur et d’autres facteurs. Certaines espèces de macroalgues ont des besoins clairement définis en iode, sinon elles ne poussent pas.
Chaetomorpha
Parmi les macroalgues que les aquariophiles marins maintiennent le plus souvent, il n’y a pas de données sur les besoins en iode disponibles. Il a été rapporté que Chaetomorpha moniligera contenait 24 ppm d’iode sur une base sèche, Chaetomorpha antennina contenait 1100 ppm d’iode et une espèce indéterminée de Chaetomorpha contenait 360 ppm d’iode. Dans une étude différente, Chaetomorpha antennina et Chaetomorpha linum étaient montré contenir 144 et 68 ppm d’iode, respectivement. De même, Caulerpa racemosa contient environ 800 ppm d’iode en poids sec. Caulerpa sertularoide contient environ 310 ppm d’iode. Caulerpa taxifola contient 89 ppm d’iode.
macroalgue rouge
La macroalgue rouge Polysiphonia urceolata présente apparemment des taux de croissance qui augmentent linéairement avec une concentration en iode comprise entre 0,1 et 1 ppm d’iode. Le même groupe a montré que Nemalion sp. n’a montré aucun changement dans la croissance avec la concentration d’iode, et Goniotrichum elegans a été inhibé à la concentration d’iode au-dessus des niveaux naturels.
Dans un aquarium, Ron Shimek a montré que 3 spécimens de Caulerpa sp. contenait 440, 843 et 1083 ppm d’iode, en poids sec.
Gorgones et coraux antipathares (corail noir)
Une autre série d’animaux qui utilisent de l’iode sont certaines gorgonies , telles que Plexaura flexuosa. Elles ont dans leur corps de la 3,5-diiodotyrosine, à raison de 0,1 à 2,6% du poids sec total sous forme d’iode. Cet acide iodoamino est vraisemblablement incorporé dans les protéines du squelette (tige), mais le bénéfice n’est pas clair. Encore une fois, cela peut être en grande partie un effet antiprédateur qui est souhaité. L’incorporation d’iode dans la gorgone semble augmenter avec l’âge. Les protéines de nombreuses espèces de gorgones contiennent de l’iode substantiel: Eunicella otenocalloides 6,5-8,9% en poids%, Gorgonia verrucosa 4,2-9,0, G. lamarcki 3,3-6,8, G. scirpearia 0,4-0,6 , Rhipidigorgia flabellum 0,6-1,1, Euplexora maghrebensis 0,19-0,23 et Plexaura kukenthali 1,9-2,2,44 Il a également été démontré qu’au moins une gorgone (E. verrucosa) absorbe de l’iode sous forme d’iode inorganique à partir de la colonne d’eau.
Les coraux antipathares (les coraux noirs) semblent également incorporer beaucoup d’iode. Les régions basales de ces coraux sont particulièrement chargées en iode, avec plus de 23% d’iode en poids sec enregistrés chez deux espèces. Encore une fois, le but spécifique n’est pas connu.
Coraux mous tels que Xenia
J’étais persuadé que des études existaient et montrant que Xenia et d’autres coraux mous ont besoin d’iode disponible ? Eh bien, je n’ai rien trouvé. Il peut y avoir des études que je n’ai pas pu trouver, et peu importe s’il y a des études, l’iode dans la colonne d’eau peut avoir ou non un impact significatif sur ces organismes. Néanmoins, il n’y a aucune base publiée (que j’ai pu trouver) au sujet de l’iode.
Il y a des études qui montrent que le Xenia contient de l’iode en quantités substantielles, et il est probable qu’il l’ait obtenu de la colonne d’eau, mais à quoi sert l’iode ? Dans une publication récente, Ron Shimek a montré qu’un spécimen sauvage de Xenia sp. contenait 350 ppm d’iode sur une base humide et un spécimen captif présentait 270 ppm sur une base humide et 1350 ppm sur une base sèche. Ces valeurs sont aussi élevées que certaines des macroalgues et apportent un certain soutien à l’idée que le Xenia accumule de l’iode (et probablement avoir une utilisation pour de telles accumulations élevées).
Les tuniciers
L’iode chez les tuniciers semble également complexe. Les tuniciers utilisent apparemment les acides aminés iodés pour fabriquer des protéines, comme la gorgone, mais ils fabriquent aussi des composés organo-iodés très complexes. Certaines de ces molécules étant des hormones vertébrées (par exemple la thyroxine). D’autres de ces produits inorganiques sont encore plus complexes, comme le lukianol B, un composé cytotoxique qui pourrait être dissuasif pour les prédateurs. Comme toutes les espèces discutées ci-dessus, il est démontré que pour les tuniciers l’iode était assimilé à de l’iode inorganique dissous dans la colonne d’eau.
Eponges
Les éponges sont également connues pour produire une grande variété de composés organo-iodés potentiellement toxiques. On sait qu’une éponge du genre Geodia fabrique des peptides cycliques (géodiamolides A et B) qui contiennent de l’iode, et on s’attend à ce que ces composés toxiques exercent un effet protecteur.
Dans l’ensemble, les éponges incorporent de grandes quantités d’iode. Une analyse de 12 espèces d’éponges de la mer d’Andaman a montré des teneurs en iode allant de 0,001 à 0,085% d’iode. Je n’ai pas vu d’études sur l’endroit où les éponges sont iodées.
Crevettes
Lorsque l’on remonte la chaîne alimentaire vers des organismes plus sophistiqués, les données sur leur capacité à absorber l’iode dans la colonne d’eau deviennent très rares. On sait que les crevettes ont besoin d’iode pour se développer, mais cela n’est connu qu’en termes d’exigences alimentaires. La crevette, Penaeus chinensis O’sbeck , par exemple, se développe de manière optimale lorsque le régime alimentaire contient 0,003% d’iode.
Les crevettes incorporent apparemment des quantités substantielles d’iodoorganics dans leurs corps. La crevette Pandalus borealis , par exemple, incorpore entre 0,04 et 2 ppm d’iode comme composés inorganiques en fonction des tissus corporels particuliers examinés. Les exosquelettes de crevettes et d’autres parties peuvent contenir jusqu’à 17 ppm en poids sec d’iode, dont la majorité est composée de composés inorganiques, mais les valeurs sont encore beaucoup plus faibles que pour les autres types d’iode.
Pourtant, la quantité contenue ne dit rien à savoir si l’iode est une exigence importante. Je n’ai pu trouver aucune étude scientifique montrant que les crevettes avaient besoin d’iode dans la colonne d’eau, mais je ne pouvais pas non plus trouver de telles preuves qui démontrent qu’elles n’en ont pas besoin. De plus les espèces étudiées sont rarement celles que nous maintenons.
Vers (l’infini et au-delà)
Comprendras qui voudra ce jeu de mots pourri.
Il a été démontré que le ver marin Glossobalanus minutus absorbe l’iode de la colonne d’eau, mais on ne sait pas exactement ce qu’il fait car aucune protéine iodée n’a été détectée. Un autre ver marin, Lineus , accumule de l’iodure de la colonne d’eau et le stocke principalement sous forme d’iodure, avec une plus petite quantité de thyronine (une hormone organo-iodée).
Fabriquer ses ajouts de Lugol (DIY)
Fabriquer du Lugol est relativement aisé. Il s’agit de mélanger de l’Iode metaloidique avec du Iodure de potatium. Les 2 poudres cohabitent très bien et il peut commander le mélange tout fait. On a alors un mélange de 1/3 de iode metalloïdique pour 2/3 de iodure de potassium en masse (attention pas en volume).
- LUGOL à 5% : 2,5 gr iode metalloïdique, 5 gr iodure de potassium, 500 ml eau pure (Osmosée)
- LUGOL à 10% : 2,5 gr iode metalloïdique, 5 gr iodure de potassium, 250 ml eau pure (Osmosée)
Il faut bien mélanger. Pour s’assurer qu’il n’y a plus de cristaux, Je conseille d’utiliser une petite tige en verre plein et de vérifier l’absence de cristaux quand on touche le fond.
Le soluté de Lugol doit être conservé dans un flacon en verre hermétiquement fermé parce que ce liquide est assez corrosif et que l’iode, volatil, est capable de s’échapper de certains flacons. A titre personnel j’ai opté pour un flacon en verre brun pour eviter les problèmes avec la lumière.
Mesure de l’iode: kits de test
Il y a plusieurs façons de mesurer l’iode dans l’eau de mer. On va trouver les test dans de nombreuses marques mais j’ai a titre personnel du mal avec ces titrages qui sont en général difficiles et peu précis. Il s’agit d’un élément nécessitant de l’entrainement avant d’arriver a une fiabilité de mesure.
Mesure de l’iode: ICP
Une autre façon de détecter l’iode que les aquariophiles utilisent parfois est les test ICP. L’iode sous toutes ses formes est vaporisé et détecté de manière égale. Dans la version la plus précise, le flux de plasma est envoyé dans un spectromètre de masse qui compte les ions individuels avec une masse particulière. Cette technique est appelée ICP-MS.
ICP-MS n’est cependant pas la forme la plus courante utilisée dans l’analyse de routine des échantillons d’eau. La façon la plus courante de détecter les éléments présents est la spectroscopie optique. Dans le plasma à haute température, les atomes émettent de la lumière et les longueurs d’onde (couleurs) émises sont spécifiques à chaque élément. Dans une ICP utilisant la détection d’émission optique (ICP-OES), le détecteur est réglé sur la ou les longueurs d’onde émises par l’iode et la quantité émise à cette longueur d’onde est enregistrée et reconvertie à une concentration qui devait être présente dans l’eau.
On se rend au final compte qu’aucune méthode abordable n’est aujourd’hui idéale pour mesurer les diverses formes d’iodes de nos aquariums.
Sources d’iode dans un aquarium marin récifal
Outre les suppléments d’iode, les sources d’iode sont susceptibles d’être presque exclusivement alimentaires. Même si les mélanges de sels contiennent de l’iode, cette source disparaît très rapidement (on sait depuis longtemps que l’iodure s’évapore rapidement). Ainsi, seuls les ajouts continus d’iode sont susceptibles d’avoir un impact significatif à long terme.
Parmi les aliments, les algues sont susceptibles d’être une grande source d’iode. Gracilaria sp. les macroalgues sont souvent ajoutées, à la fois dans les aliments préparés commerciaux (p. ex. certains aliments de Ocean Nutrition, qui comprend également de l’iodure inorganique additionnel) et comme macroalgues pour les poissons. En fin de compte, je pense que nous devrions être très heureux que l’iode soit épuisée si rapidement, car si ce n’était pas le cas, nous ferions probablement grimper rapidement les niveaux d’iode dans de nombreux aquariums a l’instar des nutriments.
Doser l’Iode?
Vous l’aurez compris le dosage est très complexe. On va à l’heure actuelle plus parler de posologie que de réelle complémentation. On a des notions de vitesse de disparition de l’Iode et chaque fabriquant selon ses dilutions donne une quantité de produit à ajouter par jours. Je recommande de ne pas essayer de maintenir une concentration de 0,06 ppm d’iode en utilisant une supplémentation et un kit de test. (je sais j’ai dit plus haut que les kit n’étaient pas ultra fiables mais faire un ajout sans mesurer me semble plus dangereux encore).
Pourquoi ces différents effets rapportés de la supplémentation en iode?
Il existe de grandes différences entre les aquariophiles sur les effets qu’ils ont observés dans leurs aquariums avec et sans dosage d’iode. Certains disent qu’ils voient très clairement certains effets lors de l’administration d’iode (un effet qui s’arrête souvent quand ils arrêtent le dosage), et d’autres aquariophiles ne voient pas ces mêmes effets. Souvent, cela est utilisé comme preuve que la supplémentation en iode ne peut pas avoir les effets observés dans un aquarium si elle n’a pas le même effet dans un autre aquarium. Sans prétendre que l’iode a un effet particulier, je soutiens qu’une telle logique est biaisée pour ces raisons :
- L’Iode s’évapore rapidement
- Un renouvellement ne prend que quelques jours
- Mesure difficile des taux réels de concentration
- Ajouts non mesurées via la nourriture qui pour certaines est riche en Iode
Ces résultats sont aussi qualitatifs :
- Les amateurs ne sont pas spécialement des observateurs scientifiques de leurs aquariums.
- La population étant différente entre 2 aquariums les besoins aussi varient beaucoup.
- L’effet placébo, parce que nous faisons un ajout particulier nous serons plus attentif mais aussi éventuellement plus assidu a la maintenance, …
Conclusion
Je pensais au départ pouvoir arriver a un résultat apportant une certitude pour l’Iode. Autant dire que je ne pense pas pouvoir aujourd’hui être aussi sûr que cela. Je ne vous dirais pas d’ajouter ou de ne pas ajouter d’iode. Il faut faire votre propre expérience et selon vos besoins et envies un ajout peut être intéressant.
Ces dernieres années les études et modes sont plusieurs fois passées de la nécécité d’ajout a l’absence de cette nécessité. Les Scientifiques n’étant pas certains il est difficile pour moi après des mois de lecture et recherche d’être en mesure de vous livrer une vérité sur le sujet.
Si vous pensez que l’iode est nécessaire à la santé de vos coraux et de vos invertébrés, vous devriez en ajouter à votre aquarium récifal.
Si vous êtes à l’aise avec l’utilisation de produits chimiques non labelisés “Utilisation en aquarium”, le Lugol est une solution (vous aurez peut-être besoin d’une ordonnance dans certains pays ou de commander car rarement en stock). L’iodure de sodium et l’iodure de potassium peuvent être obtenus dans les magasins de produits chimiques.
Je terminerais avec une particularité des protocoles ULNS ou comme les éléments sont amenés a être retirés la complémentation devient moins anecdotique. l’Iode etant oxydant il doit certainement être retiré (ou évaporé) dans l’écumeur. Encore une fois aucune certitude.
Acheter de quoi faire des complementations en Iode
Si après cela vous souhaitez tester je vous met des liens qui permettent de soutenir l’aventure Mr Recif Captif.
Références
Enorme inspiration de cet article : https://reefs.com/magazine/chemistry-and-the-aquarium-iodine-in-marine-aquaria-part-i/
https://www.reefs.org/library/article/e_edelman2.html
https://www.marineaquariumsa.com/threads/adding-iodine-to-a-reef-tank.5019/
The Halogens — Part III: Iodine. By Craig Bingman. Aquarium Frontiers. December 1997.
https://reefs.com/magazine/chemistry-d33/
It’s (in) the water. By Ronald Shimek: http://reefkeeping.com/issues/2002-02/rs/feature/index.htm
It is still in the water. By Ronald Shimek: http://reefkeeping.com/issues/2002-03/rs/feature/index.htm
What we put in the water. By Ronald Shimek: http://reefkeeping.com/issues/2002-04/rs/feature/index.htm
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The modern coral reef aquarium. Volume 1. Fossa. S. A. and Nilsen, A. J.
Et plein d’autres que j’ai oublié de relever….. n’esitez pas a prendre certains de ces titres pour aller lire c’est très intéressant.
Remerciements
Merci aux personnes qui ont répondu a mon appel et prios le temps de relire cela pour vous permettre un article le meilleur possible :
- Thomas
- JB
- Alexandre
- Kevin
- Julien
Et tous les autres qui se sont proposés. Cela fait plaisir.